étudiante de la théologie

Reconnaissons et Accueillons le Seigneur qui Vient

Le texte de l’Évangile que l’Église propose pour notre méditation, est la suite de l’épisode sur la transfiguration de Jésus. Elle commence par ce groupe de mots ci-après : « Descendant de la montagne (…) » (Mt 17, 9-10).

Or, la montagne dans la littérature biblique symbolise le lieu de la rencontre avec le seigneur. Ainsi, à travers cette précision que l’auteur sacré fait de la provenance de Jésus et de ses disciples, nous comprenons que celui-ci veut insister sur le passage d’une étape à une autre. C’est-à-dire le passage d’une expérience mystique avec le Seigneur, à la réalité quotidienne. Aussi, nous comprenons que ce groupe de mots traduit en quelque sorte le lien étroit qui existe entre la relation avec le Seigneur et celle avec le prochain. Sans faire de l’anachronisme, dans le même évangile de Matthieu, le prochain, est une personne en qui le Seigneur Jésus s’identifie, lorsqu’il affirme : « En vérité je vous le dis, tout ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40). Cependant, nous pouvons découvrir un paradoxe dans la réponse que Jésus donne à ses disciples en ces termes : « Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu » (Mt 17, 12). Ce paradoxe est l’incapacité des maîtres de la loi à reconnaître Dieu, en ses envoyés. À travers cette réponse de Jésus nous pouvons comprendre que pour les maitres de la loi, Dieu est d’une part, celui de qui ils savent beaucoup de choses. D’autre part, Il est celui qu’ils prétendent aimer et servir. Pourtant, il leur arrive d’être incapable de le reconnaitre.

En nous mettant à l’écoute de ces lectures Si 48,1-4. 9-11 ; Mt 17, 10-13 quelle lumière apportent-elles à notre vie chrétienne en ce temps de l’Avent ? La lumière que ces lectures nous apportent, c’est l’appel à reconnaitre aujourd’hui « le Christ qui sort à notre rencontre » (Cf. préface de l’Avent III). Car, aujourd’hui encore, il nous arrive d’être incapable de reconnaitre le Christ, comme les contemporains d’Elie qui étaient incapables de reconnaitre en Elie, le porte-parole de Dieu et les maîtres de la loi, qui étaient incapables de reconnaître en Jésus, le Fils de Dieu. Le Christ nous invite à le reconnaitre en notre confrère, consœur, aux personnes qui sont dans nos apostolats, en celles que nous rencontrons quotidiennement et aux membres de nos familles…