Une collaboration du JRS-International (Service jésuite des réfugiés)

La Journée mondiale du réfugié est célébrée chaque année le 20 juin. Cette journée internationale a été désignée par les Nations unies pour rendre hommage aux réfugiés du monde entier, mettre en lumière leur sort et travailler ensemble pour trouver des solutions à long terme au déplacement. Le thème de la Journée mondiale des réfugiés 2021 est « Ensemble, on se soigne, on apprend et on rayonne » ; il appelle à une plus grande inclusion des réfugiés dans les systèmes de santé, les écoles et le sport.

La COVID-19 nous a montré que nous ne pouvons être sauvés qu'ensemble, comme nous l'a rappelé le Pape François. La Compagnie de Jésus, partout dans le monde et principalement à travers le réseau du JRS, se consacre résolument aux réfugiés et à la guérison de leurs blessures. Cet apostolat est en ligne directe avec sa deuxième Préférence Apostolique Universelle : accompagner les pauvres et les marginalisés.

Voici un reportage qui nous aide à comprendre comment le JRS travaille dans l'esprit de la Journée Mondiale des Réfugiés 2021.

À Bertoua, au Cameroun, les jeunes étudiants n’apprennent pas seulement une compétence professionnelle, mais aussi à vivre et à travailler ensemble. Le Service Jésuite des Réfugiés (JRS) Cameroun propose une formation professionnelle de huit mois, ainsi que l’hébergement en dortoir, aux jeunes réfugiés et camerounais au sein de cinq centres différents. Le projet promeut la réconciliation et la cohésion sociale dans le but de mettre fin à la discrimination à l’encontre des réfugiés centrafricains dans le pays, de construire des liens entre les communautés et d’offrir des opportunités aux jeunes qui souhaitent construire un avenir meilleur.

« Cette formation présente des avantages tant pour les Camerounais que pour les Centrafricains », explique Zari, un jeune Camerounais qui suit le cours d’assistant sanitaire. « Pour les Camerounais, cela signifie bénéficier de la découverte de nouvelles cultures et de nouveaux modes de vie. De plus, apprendre à collaborer dans nos entreprises respectives est bénéfique pour nous tous. »

Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), plus de 105 000 Centrafricains ont été déplacés vers les pays limitrophes suite aux violences qui ont éclaté lors des élections de décembre 2020, et plus de 5 000 d’entre eux ont trouvé refuge au Cameroun.

Le manque de ressources et d’opportunités a alimenté les préjugés et l’hostilité envers ces nouveaux venus. L’accès limité aux services de base et à l’éducation a également provoqué des phénomènes d’exclusion sociale vis-à-vis des personnes déplacées de force dans le pays d’accueil.

Ce programme de formation des jeunes du JRS compte 70 % de réfugiés et 30 % de membres de la communauté d’accueil. Cela crée des opportunités d’échanges culturels, d’hospitalité, de solidarité et de fraternité. Les étudiants participent également à des activités de théâtre, de cinéma et de consolidation de la paix.

Depuis le début du programme en 2018, environ 470 étudiants ont profité des différents cours proposés, notamment des cours visant à enseigner des compétences dans des secteurs tels que l’hôtellerie, la coiffure et la beauté, l’administration et les soins de santé.

« J’apprends à connaître les fonctions du corps humain et à travailler dans un centre de soins, car c’est mon rêve de guérir les autres », a expliqué Ezéchiel de la République Centrafricaine, qui suit le même cours que Zari.

« Personnellement, j’aimerais développer ma propre entreprise avec un réfugié », a déclaré Esther. Après avoir vécu avec un groupe mixte d’amis tout en suivant un cours d’administration, elle a compris l’importance de l’inclusion sociale pour les réfugiés. « Les réfugiés ont besoin que les gens les comprennent afin de surmonter leurs difficultés », a-t-elle ajouté.

« Au début, je n’étais pas très entichée à l’idée de vivre avec des gens que je ne connaissais pas », a raconté Sylver de la République Centrafricaine. « Mais plus tard, je me suis dit que nous pouvions en fait nous compléter et nous aider mutuellement. » Après avoir terminé le cours d’administration, il désire créer une entreprise avec une personne camerounaise afin de contribuer à la paix et à la stabilité. « Vous devez penser aux autres comme à vos frères et sœurs », a souligné Sylver.

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