Textes : Isaïe 11, 1-10 ; Psaume 71 ; Luc 10, 21-24.

Dans la première lecture, le prophète Isaïe s’adresse à la communauté d’Israël avant l’exil à Babylone. Le prophète annonce la venue de Jésus-Christ, fils de Dieu. C’est le Messie qui sera issu de la famille du roi David. Il sera fortifié par l’Esprit du Seigneur, esprit de sagesse et de discernement, de force et de crainte du Seigneur. Le Fils de Dieu viendra juger le monde, non pas à la manière des hommes, mais selon les critères divins.

La justice et la droiture fonderont son jugement. Les petits, les pauvres, la marginalisés bénéficieront en priorité de sa justice. Quant aux méchants, il les frappera et les mettra à mort.

Il s’agit de l’annonce du royaume de Dieu que Jésus viendra instaurer. Un royaume de justice, de fidélité, de paix, de fraternité, où il n’y aura plus d’inimitié, de haine. Même les animaux qui sont naturellement opposés pourront cohabiter. C’est le règne de la concorde, de la connaissance du Seigneur.

Le temps de l’Avent est pour les chrétiens que nous sommes, un temps de préparation intérieure à l’accueil du Seigneur qui vient prendre notre condition humaine. C’est le temps de conversion intérieure, de renoncement, de jeûne et de prière. C’est le temps de faire justice au prochain et de cultiver l’amour et le pardon.

Dans l’Evangile, Jésus glorifie Dieu d’avoir confondu les grands, les sages et les érudits de ce monde au profit des plus petits, auxquels il a pris soin de révéler les mystères du royaume des cieux. Il nous invite ainsi à l’humilité et à la pauvreté d’esprit. A la simplicité et à l’indifférence à la manière des enfants. Le Seigneur nous met en garde contre la quête de la grandeur, des titres, des diplômes et de la gloire de ce monde. Ce qui compte pour le Seigneur, c’est un cœur simple, humble et joyeux.

Jésus dévoile également la communion qui existe entre lui et le Père à telle enseigne que nul ne peut connaître le Père si ce n’est pas lui-même qui le-lui révèle. Se tournant enfin vers les disciples, il les déclare bienheureux. Ils sont bienheureux parce qu’associés à sa mission, marchant à sa suite. Ils découvrent ainsi les réalités du royaume des cieux, que les rois et les prophètes n’ont pas eu la grâce de découvrir

Il s’agit là, d’un appel que le Seigneur nous lance ne cette première semaine de l’Avent. Il nous invite à rester attachés à lui, à être ses vrais disciples. A nous laisser instruire par lui, dans ‘abnégation, le renoncement et l’ouverture au prochain. Son royaume est un royaume d’amour. N’y entrent que ceux qui ont appris à aimer. Chers frères et sœurs, mettons-nous à l’école de l’amour du Seigneur afin de mieux apprendre à nous aimer les uns les autres comme lui nous a aimés et comme il veut que nous nous aimions. C’est seulement de cette manière que nous pourrons bâtir un monde juste et fraternel, prélude du royaume des cieux.