Salutations chaleureuses de Africama House et Bonne fête de la Saint Ignace !

Même si le froid de l’hiver nous harasse à Nairobi, mon cœur est rempli de chaleur en ce moment où nous procédons à la transition à la tête du JCAM. Je voudrais mettre cette transition sous le signe de l’espérance comprise, disons-le tout de suite, comme une continuation d’un élan, d’un feu qui brûle à Africama sous l’exceptionnel leadership du Père Agbonkhianmeghe Orobator, le Président sortant. Le thème de l’espérance est dicté par le contexte d’un monde marqué par la résurgence des guerres et d’autres formes de violence, notamment en Afrique, avec les récentes tensions au Soudan et ailleurs. Cette morosité est renforcée par une crise économique mondiale qui réduit nos moyens déjà modestes et détricote ainsi les tissus sociaux en renforçant la misère. Personne n’est épargné.

Dans un contexte pareil, interrogeons notre père Ignace sur ce qu’avaient été ses raisons d’espérer quand il avait initié, à Paris et à Venise, une conversation spirituelle avec ses amis sur les situations troubles d’alors. Saint Ignace, avec ses compagnons, n’a pas eu des réponses toutes faites. Il n’a pas recherché les chemins battus. Il a emprunté, avec foi et espérance, le chemin audacieux de l’incertitude.

Aujourd’hui, quelle est la source de notre espérance ? Elle provient certes de Dieu qui est à l’œuvre, malgré notre fragilité. Mais elle est aussi alimentée par un jésuite exceptionnel, le Père Agbonkhianmeghe Orobator, S.J. à qui je rends hommage et à qui j’exprime, au nom de nous tous, toute notre gratitude.

En effet, dès ma première rencontre avec Orobator, en 1989, j’étais frappé par la qualité de sa présence. Doué de qualités exceptionnelles que son humilité m’interdit d’énumérer ici, il a le secret pour être présent aux autres, particulièrement à ceux et celles qui sont en difficulté. Il a également répondu présent aux appels de notre Conférence et de la Compagnie universelle, à diverses occasions et de façon diversifiée. C’est comme si les choses deviennent simples autour de lui. Sa présence irradiante a toujours été pour moi une source d’encouragement et une raison d’espérer.

Le gage indéniable de cette espérance est constitué par Africama House. « Pour construire, il faut habiter », disent les philosophes. Quand le Père Orobator était devenu Président du JCAM, l’équipe était écartelée entre Riara, Kangemi et Karen. Il a réussi en peu de temps, à créer, en collaboration avec toute l’équipe, un espace de travail serein et efficient. Plus qu’une simple infrastructure, Africama house est un esprit qui a marqué un tournant dans la vie de notre Conférence. Nous sommes patiemment devenus un carrefour ou une communauté accueillante, qui discerne et qui communie, sans complexe, à la vie et la mission de la Compagnie universelle.

Merci, Père Orobator, d’avoir attisé en nous le feu de l’espérance pour une Conférence que nous désirons voir épanouie et prompte à répondre aux défis multiples du monde d’aujourd’hui. Que cette même espérance puisse vous conduire vers les horizons nouveaux où la mission de notre Seigneur vous appelle. Nos prières vous accompagnent et nous vous disons encore, du fond de notre cœur : merci et bon vent !

Qu’avec l’intercession de Marie, Notre Mère et de Saint Ignace, le vent d’espérance nous pousse, comme Conférence d’Afrique et Madagascar, à aller toujours plus loin, dans la mission de Notre Seigneur. Encore une fois, bonne fête de Saint-Ignace !

Fraternellement,

Fr. José MINAKU LUKOLI, SJ

Président de la Conférence des Jésuites d'Afrique et de Madagascar (JCAM)

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