130 agents pastoraux (Prêtres, Sœurs, Laïcs) du Burkina Faso ont suivi la formation en Safeguarding proposée par le COPAC L’Eglise Catholique du Burkina a fait de l’écoute et de l’accompagnement des personnes vulnérables une priorité pastorale pour répondre aux défis de la crise qui affecte le pays.

Du 24 Février au 02 Mars, au total, 130 agents pastoraux (prêtres, religieux, religieuses et laïcs engagés), venus de plusieurs diocèses, ont suivi au centre Jean Paul II de Ouagadougou la formation en « Pastorale du Bien-être et de l’écoute des personnes vulnérable » proposée par le Centre de Counseling Professionnel et de Pastorale Clinique ( COPAC). Assurée par le Père Messingué Jean, la formation s’est déroulée en deux sessions de trois jours, une première session avec les prêtres, religieux et religieuses et une seconde avec les laïcs engagés dans la pastorale impliquant l’écoute. La formation a été organisée par la Sœur Faye Béatrice, PhD et la Sœur Georgette N’Dour, PhD en collaboration avec le COPAC en tant que structure de formation en accompagnement psycho-spirituel et en counseling.

En effet, à la demande de la Conférence des Jésuites d’Afrique et Madagascar (JCAM), le Père Jean a dévéloppé un programme de formation en safeguarding dans une approche africaine centrée sur le concept de bien-être et une approche holistique de la vulnérabilité. La satisfaction des participants fut totale. La formation fut très bénéfique. Les évaluations écrites ont révélé plusieurs niveaux de satisfaction et d’impact de la formation.

1. Renforcement des compétences en écoute dans le contexte pastoral « Cette formation a été une opportunité de comprendre la démarche d’écoute et d’accompagnement des personnes vulnérables pour leur bien-être. », religieuse « Cette formation pour moi a été un stop à mon ignorance sur le bien-être, un éclaircissement sur les parties sombres de mon engagement à servir autrui, un gommage de mon handicap dans la pratique de l’écoute, en gros une levée de voile voir qui cachait beaucoup de choses sur le bien-être », femme laïque engagée « J’ai toujours dit que tout ne se résout pas spirituellement mais dans la pratique je me hâtais à tirer des conclusions et c’était le volet spirituel que je mettais en première position. Maintenant je que le spirituel n’est pas une piste à écarter mais qu’il doit venir en dernière position », femme laïque engagée. 2. Compréhension de l’homme et de la vulnérabilité « Cette session a été une expérience très enrichissante pour moi. Elle m’a permis de comprendre la complexité de la nature humaine, les mécanismes pour soulager le monde et aller vers le bien-être souhaité. J’ai un autre regard sur la détresse humaine, une autre vision sur le caractère vulnérable de l’être humain (…) Cette session est à renouveler. », homme laïc engagé « Cette formation fut une grâce pour moi, car elle a renforcé mes capacités sur des thématiques que je ne maîtrisais pas bien. J’ai pu approfondir les questions sur l’écoute qui est capitale dans la pastorale d’accompagnement des personnes vulnérables », Prêtre 3 Une occasion de connaissance de soi et de croissance personnelle « Personnellement, la formation m’a permis de faire une lecture complète de la vie, de comprendre ma personne, mon comportement, mon caractère, ma vie en société et ma façon de voir les choses. (…) J’ai été bénie », femme laïque engagée « Je suis contente d’avoir participé à la formation. Je sens que je dois travailler sur certains aspects de ma vie pour pouvoir accompagner et écouter qualitativement. Mon impatience et accepter les choses telles qu’elles sont. », Religieuse « Je me trouve plus armé pour accompagner les personnes vulnérables. J’avais l’habitude de juger les personnes en face de moi. À travers cette formation, j’ai aussi compris quel genre de leadership j’exerçais et cela m’a permis de déceler mes insuffisances », Prêtre 4. L’envie d’étendre et de poursuivre la formation « Je souhaite de tout cœur que cette formation soit donnée à tous les bergers des groupes de prières, à tous les pasteurs (prêtres, religieux, religieuses, catéchistes) et à toute personne exerçant ces ministères d’écoute et d’accompagnement. Je souhaite aussi qu’on dégage un temps plus long pour cette session ». Prêtre « Je crois que tout le monde sans exception devrait suivre cette formation, car tous nous sommes vulnérables et cela pourrait nous aider à prendre conscience et à sortir de notre vulnérabilité », femme Laïque engagée.

Cette session vient étancher la soif des agents pastoraux principalement celui des laïcs qui s’engagent généreusement dans le ministère de l’écoute sans avoir bénéficier d’une préparation. L’intérêt des participants pour l’écoute et l’accompagnement est touchant. Cette session est certes un début de réponse mais elle est aussi une prise de conscience de la complexité de l’écoute et de la nécessité d’une formation adéquate. L’aide aux âmes faisant partie de la mission de l’Eglise, l’écoute et l’accompagnement font partie intégrante de sa mission. Sans faire des agents pastoraux des psychologues, la pastorale de l’écoute et de l’accompagnement des personnes vulnérables exige une initiation. Je suis content que tous les participants aient compris cette exigence.