Le Centre de counseling professionnel et de pastorale clinique (COPAC) a exprimé sa solidarité et sa compassion à l’endroit des Personnes déplacées internes (PDI) de Pabré, à travers une remise de vivres et de vêtements. La cérémonie a eu lieu le vendredi 31 mai 2024 dans cette commune rurale de la province du Kadiogo.

Sur ce site gracieusement offert par une bonne volonté, des centaines de déplacés, majoritairement des femmes et des enfants, ont trouvé refuge à Pabré. La tristesse du déplacement forcé se lit toujours sur les visages, mais le moral est haut. L’assistance du Centre de Counseling Professionnel et de Pastorale Clinique (COPAC) a encore permis à ces personnes d’extérioriser leurs sentiments en échangeant avec les bienfaiteurs du jour.

L’activité s’est tenue sous le thème « Choisir de survivre malgré le poids du terrorisme. » Les échanges avec les PDI ont donc permis d’en savoir davantage sur leur histoire, leur stratégie d’adaptation et leurs besoins les plus pressants. Après ces moments de confidence, le COPAC a procédé à la remise du don, composé de onze sacs de 50 kg de riz, cinq bidons d’huile de 20 litres, plus de 7 500 vêtements et trois cartons de savon.

Selon le directeur du COPAC, Père Jean Messingue, c’est à l’issue d’une formation sur la promotion du bien-être des personnes vulnérables que l’idée de cette assistance est née. « Après la formation en février dernier, nous étions passés ici pour communier avec ces personnes vulnérables et c’est là qu’est né le désir d’apporter notre assistance psychologique et sociale », a retracé le prêtre jésuite, qui a salué l’état d’esprit des PDI. À l’entendre, l’appel à la solidarité a été lancé à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Le don a été mobilisé depuis ce pays et convoyé au Burkina afin de soulager un tant soit peu ces personnes vulnérables.

Très souvent, déplore-t-il, lorsque des populations africaines sont en crise, elles pensent aux organisations internationales pour demander de l’aide humanitaire. « Les organisations non-gouvernementales qui naissent en Afrique aussi peuvent dépasser les barrières nationales et apporter de l’aide humanitaire aux populations d’autres pays », a-t-il lancé.

Un geste salué par les bénéficiaires

Boureima Confé est un septuagénaire qui a été contraint de quitter son Pobé-Mengao natal pour se retrouver à Bourzanga, avant de continuer à Pabré sous la pression des groupes terroristes. Comme la grande majorité des déplacés, il a fui les mains vides. L’essentiel était d’avoir la vie sauve. Cela fait deux ans qu’il est sur le site. Cette assistance du COPAC est un grand soulagement pour lui et les autres. « Nous ne savons pas comment les remercier. Que Dieu leur donne longue vie », a-t-il prié, les mains tendues vers le ciel.

Même si quelques bonnes volontés leur viennent en aide souvent, Boureima Confé nourrit l’espoir de retourner chez lui dans un bref délai. Pour cela, il appelle le capitaine Ibrahim Traoré à les aider en « dératisant » la zone de ces « hommes de la brousse ».

Pour rappel, le COPAC est un centre universitaire jésuite pour la promotion de la santé mentale en Afrique. La mission du centre s’étend sur toute l’Afrique. Son siège est en Côte d’Ivoire.

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Source: Lefaso.net

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