Is 25, 6-10a , Ps 22, Mt 15, 29-37 La montée vers le Seigneur

Le temps de l’Avent, comme toute étape liturgique dans l’Eglise, est fort riche en perspective théologique pour tous les acteurs de l’Eglise et même pour les hommes de bonne volonté.

En effet, l’Avent est la période où tous les fidèles chrétiens se préparent à la venue du Messie. C’est une attente porteuse d’espérance pour tout ce que le concept du Messie représente dans la tradition biblique. Ce qui traduit le fort empressement de sa réalisation (la venue du Sauveur) qui le caractérise, vu son aspect capital pour le salut de l’homme. La péricope du livre Isaïe nous plonge dans la manifestation de cette joie. En effet, Dieu, par son le prophète, convie tous les peuples à sa sainte communion sur sa montagne, là où le deuil, la souffrance, le malheur prend fin. Sur cette montagne où converge l’humanité, l’homme entre dans la grâce de son créateur afin de vivre son authenticité d’enfant de Dieu. Cette perspective, qui peut paraît une finalité anthropologique de l’homme, commence sur terre. Tel semble nous témoigner l’évangile de Matthieu (15, 29-37). En effet, le royaume des Cieux serait un leurre s’il ne commence pas là où se manifeste l’Amour sur terre. L’action du Christ, source de notre argumentation, justifie notre approche dans cette péricope. En l’instar de la montagne de Sion, c’est sur une montagne de Galillée qu’il met en relief la prophétie d’Isaïe dans son ministère public. Il y guérit les malades de tout acabit, Il y nourrit la multitude, donne vie nouvelle, l’espoir. Ainsi, le Christ rejoint l’humanité dans ses attentes concrètes.

A la lumière de ces textes, il convient de souligner que le temps de l’Avent contient toute ses promesses, à la fois existentielle et eschatologique. C’est un temps de la montée vers le Dieu qui est source de l’accomplissement du tout de l’homme.

C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles, l’Eglise souligne ce moment (l’Avent) par un de ses plus beaux poèmes qui exprime un pan capital de sa théologie:

« Aube nouvelle dans notre nuit. Pour sauver son peuple, Dieu va venir. Joie pour les pauvres, fête aujourd’hui. Il faut préparer la route au Seigneur »